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La section d’or

Il nous arrive parfois en tant que chirurgiens de prendre le temps de contempler ce formidable rythme harmonieux qu’est le corps humain. Par rythme, j’entends volontiers ce que la philosophie et l’esprit de la Renaissance ont appelé le nombre d’or ou la section d’or.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit de ces proportions toujours les mêmes en droit d’un homme à l’autre et qui s’organisent suivant une mesure précise de la tête au nombril et du nombril à la pointe des pieds.

Le nombre d’or en chirurgie esthétique

Vous me direz que notre métier incarne précisément l’infirmation de ces proportions ? Non, il les confirme. Il les confirme justement dans le sens où sa fonction, si l’on y regarde bien, est de recréer de l’harmonie. Quand un nez propose une bosse mais plus surement quand la pointe s’avance trop par rapport au menton, on est saisi par un écart. On en est saisi, j’allais dire instinctivement, ce qui veut dire qu’en plus de la preuve de l’existence de cette section d’or, celle-ci est comme inscrite en nous comme une Idée.

L’idée directrice de l’art

Il n’en fallait pas plus pour que certains esprits définissent cette Idée comme au principe de la création artistique. L’Essai de Matila Ghyka, déjà ancien mais toujours aussi vrai et intitulé Esthétique des proportions dans la nature et dans les arts s’attache à montrer que dans la nature toutes choses ont les proportions de cette section d’or, elle même, à l’œuvre chez l’être humain.

De sorte que même sans thématiser ce nombre d’or l’artiste « l’utilisera » pour concevoir le plan d’un bâtiment en architecture ou celui d’un tableau en peinture.

De manière modeste, on dira donc que le chirurgien plasticien est celui qui du côté de la médecine et non plus de l’art s’évertue à restaurer ces proportions, à minima au moins, car bien évidemment des interventions comme l’augmentation mammaire n’ont pas cette finalité.

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