tabou

Il faut faire peu de cas de la sociologie pour utiliser le mot tabou à tout va. Ainsi dans notre discipline, on entend ce mot, ou plutôt on le lit souvent dans les articles censés nous révéler les interventions réalisées par tel ou tel personnage public.

Or, il n’y a rien de moins tabou que la chirurgie esthétique. Pourquoi ? Parce que c’est précisément une médecine entrée dans les mœurs. Reconnue par les Etats, pratiquée par des millions de personnes, c’est tout sauf une pratique qui brave un interdit, ce qui correspond à la définition du tabou.

On confond l’interdit et le discret. Avouer avoir réaliser une opération sur son visage ou sa silhouette c’est pour la presse briser un tabou. On en est loin. On est plutôt dans la mise au jour de choses bien connues, de faits entendus dans une connivence de bon aloi qui ne fait de mal à personne.

Non, ce n’est pas du tabou. C’est juste, de manière plus ou moins fabriquée à des fins de publicité, la mise à distance d’une certaine pudeur, celle qui consiste à se garder de dire que pour des raisons multiples on peut aller consulter un chirurgien esthétique.

C’est cette discrétion qui participe au choix de réaliser son intervention de chirurgie plastique en Tunisie ou de ne pas paraitre sur le devant de la scène pendant quelques mois pour la star qui aura visité un de mes confrères à Paris ou à New-York.

Évidemment, tous les praticiens cherchent à obtenir un résultat naturel. Mais cet objectif a du sens d’abord pour l’équilibre du visage ou de la zone du reste du corps où se déroule l’intervention. Comment corriger l’imperfection d’une nez, si la rhinoplastie que l’on va pratiquer génère un autre déséquilibre ? Comment retirer de la graisse, si la peau autour de la zone de prélèvement devient fripée, flasque et très laide ?

La discrétion est comme l’adn de la chirurgie esthétique. Précisément parce que notre objectif est d’aider à restaurer une manière de beauté et d’harmonie qui s’impose par de la régularité et non de l’affichage.

Laisser un commentaire