pub-chirurgie-300x202

De la pub dans les stations de métro coréennes et maintenant de la pub dans les stations new-yorkaises, mais où va-t-on ? La critique est globale. Surtout pour la cas américain. En cause, l’affiche publicitaire d’une clinique faisant la promotion de la pose de prothèses au prix exceptionnel de 3800 $.

Le public des passagers se disant d’autant plus choqué que le slogan de l’affiche n’est rien moins que  » Made in New-York ».

La provocation est un vieux truc des agences de pub. C’est l’un des meilleurs moyens de retenir l’attention des passants. Et vous me direz quelle est la différence entre une pub où l’on voit une poitrine avenante et pulpeuse avec l’affiche d’un magazine montrant également une starlette à moitié dénudée ?

Finalement pas grand chose. Reprenons nos basiques. A quoi sert la publicité ? A faire la promotion d’un produit, d’une institution, d’une action …..? Elle suppose en même temps que l’exposition la représentation existante ou provoquée d’un besoin. Au final, elle doit donc déclencher l’acte d’achat.

L’affiche de cette clinique dans le métro new-yorkais remplit bien toutes ces conditions. Attraction, représentation ou stimulation du besoin ( il y a des femmes qui veulent une amélioration du volume de leurs seins grâce aux implants mammaires) et accès à un contact pour faciliter l’achat.

Alors le problème, c’est que la chirurgie esthétique n’est pas un produit comme les autres. Là, nous sommes un peu plus d’accord. La personne outrée qui parle d’incitation provocante à adhérer à des canons de beauté ne fait qu’aller dans le sens majeur qui prête à la chirurgie plastique une fonction 100% mercantile.

Eh bien si c’est le cas, la publicité est légitime. Si c’est un produit, il est normal de vouloir le vendre, la critique de l’inverse est étonnante au pays du capitalisme.

Non, en réalité, les gens sous-entendent sans y penser qu’un baril de lessive n’a pas la même valeur qu’une implantation mammaire. Oui, effectivement. Parce que le premier est un objet manufacturé disponible à la guise du client, tandis que le deuxième n’est possible qu’en vertu d’un accord médical, de la validation de ses indications et dans le respect strict d’un protocole scientifique.

Je ne suis donc pas plus choqué que ça. Il aurait pu s’agir d’une brochure distribuée dans les boites aux lettres où à la sortie des gares. Ce qui est important, c’est que la future patiente soit en confiance avec le chirurgien et la clinique. Autrement dit, qu’elle puisse être certaine des qualifications de l’un et de l’autre.

Le reste doit être décidé par le conseil de l’ordre des médecins américains.

Laisser un commentaire